drifter t.1 - extrait

drifter t.1 – extrait

Le commandant Abram Pollux s’écrase sur une planète, le choc est rude mais il parvient miraculeusement à sortir de son gigantesque vaisseau pour s’échouer sur une plage. Lorsqu’il reprend conscience, il blesse grièvement un alien qui ne semblait pourtant pas belliqueux, mystérieusement un congénère présent ne cherchera pas à se venger mais privilégiera de s’occuper de son semblable. Notre héros prendra tout de même 2 balles dans la foulée, nul ne sait pourquoi…. Une vengeance pour l’alien étant la théorie plausible à ce moment de la lecture. Décousue la narration ? Disons qu’Ivan Brandon ne s’encombre pas de son introduction, il nous met dans le feu de l’action et nous propose de recoudre le fil des événements au fur et à mesure de la lecture de l’album. Et encore, je ne suis pas sûr qu’à la fin de ce premier volume, qui que ce soit puisse tout expliquer : Pollux ne sera resté inconscient que 3 jours suite à ses blessures par balles, alors que son titanesque vaisseau s’est écrasé il y a déjà une année… Il retrouvera le tireur mais laissera passer l’occasion de lui demander des explications pour son geste… Il comprendra sa violente réaction en guise de premier contact… Mais il est loin d’être au bout de ses peines…

Le lecteur est tout aussi perdu que le héros et se retrouve ballotté dans une incompréhension semblant chaotique mais tout autant ordonnée (l’écriture rappelant furieusement le style parfois erratique de Rick Remender). Le scénariste Ivan Brandon semble en effet avoir une stratégie pour son public : lui faire vivre les aventures de ce Naufragé (traduction libérale du titre, Drifter) comme si ces aventures lui arrivaient à lui, se faire se poser les mêmes questions, rester tout aussi pantois devant les énigmes et les mystères de cette planète pourtant colonisée d’humains. On se croirait dans Another World, le fameux jeu des années 90 où le joueur se réveille sur une autre planète sans savoir pourquoi. L’effet est le même. Et les dessins de Nic Klein participent pleinement à ce dépaysement total. Quand il avoue avoir été influencé par Jean Giraud, on ne peut qu’acquiescer : il y a clairement du franco-belge dans le dessin et les couleurs de ce comics. C’est une sacrée découverte déconcertante que cette série qu’on suivra forcément avec une fébrilité unique. Avec Drifter et Lazarus, le « relaunch » du label Glénat Comics se fait sous les meilleurs auspices !

Drifter t.1
Crash
Série en cours
Dessinateur : Nic Klein
Scénariste : Ivan Brandon
Éditeur : Glénat
Collection : Glénat Comics

http://www.glenatbd.com/bd/drifter-tome-1-9782344008522.htm

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