Comédie française
Avec un sous-titre : Ça a débuté comme ça… et en couverture un portrait de l’acteur par Dominique Isserman. L’acteur semble y avoir le regard vide, donne l’impression d’être absent en accentuant l’effet d’être « vide ». C’est-à-dire prêt à être empli de ceux à qui il a offert la reconnaissance du public. Et l’on a envie de dire : Merci, monsieur Luchini, pour parler comme vous le faites des gens que vous aimez.
Merci, pour ce portrait de Louis-Ferdinand Céline qui occulte avec intelligence les banalités habituelles sur l’écrivain. Merci pour ce bon Jean de La Fontaine qui fait danser les mots, merci pour ce que vous dites du théâtre et de Roland Barthes. Vous avez compris, vous que Fabrice Luchini agace, provoque, agresse dans son rôle médiatique – l’art de parler pour ne rien dire, celui du garçon coiffeur qu’il fut – d’insupportable Luchini que vous devez lire ce livre. Surtout vous. Les autres ont déjà perçu au détour d’une phrase la sensibilité de l’acteur qui non seulement cite Jouvet (Louis) mais montre qu’il a compris (intériorisé ?) les exigences du maître.
Je ne saurai trop recommander aux professeurs de théâtre et de langue française de faire lire à haute et intelligible voix (certains passages sont parfaits pour ça) à leurs élèves. Une lecture simple, sans recherche d’expression.
Luchini ou l’art peaufiné de la modestie joué par un inaltérable faux cabotin. On peut comprendre que le public en redemande.
Bonne et lente lecture.
Comédie française
Auteur : Fabrice Luchini
Editeur : J’ai Lu
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