Asylum
Une sombre couverture attirante devrait vous amener à lire la quatrième de couverture qui nous dit qu’après une tentative de suicide l’auteure a été abusivement internée et que cette expérience lui a inspiré ce livre. Emilie est en plus violoniste, chanteuse et comédienne. Et on nous dit aussi qu’elle est née en 1979. Elle est donc en âge de maîtriser à merveille les codes de la littérature gothique, même renouvelés par Stephen King ou Neil Gaiman.
Un des ressorts de ce genre est, vous le savez, la confrontation entre un individu « sain d’esprit » – du moins qui croit l’être – et le monde des psychiatres et autres psychologues censés être les soigneurs de l’âme et qui se disent sains d’esprit. Généralement aussi le récit est à la première personne car celui qui raconte note ce qu’il voit et ce qui est, ce qu’il raconte s’oppose à une réalité et de cette opposition s’amorce la vraie folie. Là, Emilie est aussi confrontée à une sorte de double, Emily, qui elle vit et joue dans l’univers de la reine Victoria. Elle n’est pas encore dans un hôpital psychiatrique elle, elle se contente d’un asile. Un asile de nom seulement car pour ce qui est de ce que l’on y vit c’est plutôt traumatisant. Et Emilie (vous suivez ?) note sur un carnet secret qui lui sera confisqué ce qu’elle pense, voit, vit et le commente. Des extraits des notes de ce carnet tapé sur ordinateur serviront aux « médecins de son âme » à justifier son traitement.
Laissez-vous porter. Et retrouvez un peu de votre âme d’enfant. Non, non je ne divague pas en vous proposant ça… Rappelez-vous comme l’on aime à se faire peur et à rire jaune l’instant d’après en retrouvant notre réalité. C’est un petit jeu que les enfants adorent et pratiquent souvent. En adulte c’est moins évident, il faut que celui ou celle qui veut effrayer soit d’une grande force.
Bonne lecture.
Asylum
Auteure : Emilie Autumn
Editeur : Hugo et Cie
Collection : Hugo Roman
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