Gravity Rush 2 est un jeu d’action aventure en open world. Dans un monde vaste et ouvert, vous contrôlez la gravité et « volez » où bon vous semble tout en menant un combat sans répit contre le mal.


Gravity Rush, ou Gravity Daze au Japon, est une franchise un peu atypique proposant un gameplay reversant qui met la tête du joueur dans tous les sens. Le premier épisode sorti sur PS Vita, puis en remaster sur PS4, était frais en offrant une expérience de gameplay innovante et vraiment originale. Keiichiro Toyama-san, le directeur du jeu, a dit qu’il voulait une suite qui soit à la fois nouvelle, innovante, mais en même temps familière et profondément japonaise. Gravity Rush 2 s’est donc donné la mission d’améliorer les forces du premier, d’ajouter de nouvelles mécaniques et d’étendre l’univers.

Gravity Rush 2 reprend quelques mois après les événements du premier. Pour rappel, Kat, l’héroïne de la série, est une gravitéenne qui a perdu la mémoire. Elle ne sait pas qui elle est ni d’où viennent ses pouvoirs. Grâce à son habilité à pouvoir changer la gravité, Kat peut se déplacer en tombant, ou voler si on veut, dans la direction qu’elle veut, elle a sauvé la ville de Hekseville de la tempête gravitationnelle. La suite se passe quelques mois plus tard. On retrouve Kate, ainsi que son ami Syd, dans les colonies de Banga, loin de Hekseville. On apprend que Kat a été séparée de son chat Poussière qui lui donnait la force de ses pouvoirs. Kat est sans pouvoir, dans une région totalement inconnue et est obligé de travailler dans une mine de cristal pour survivre. Kat retrouvera évidemment Poussière au travers d’une fissure gravitationnelle et devra retrouver un moyen de rentrer chez-elle, mais devra aussi aider les habitants de Banga contre la corruption et les forces du mal qui gangrène la société et réduits les citoyens en esclavage.

Gravity Rush 2 présente toujours son histoire sous forme de bande-dessiné « interactive », comme dans le premier. Le jeu étant dans une langue imaginaire, il faut lire les dialogues entièrement en français. L’humour est toujours aussi présent avec ses personnages loufoques ainsi que les pensées de Kat et son esprit vif et taquin. Le scénario prend toujours son temps pour se mettre en place en présentant bien les différents personnages qui ont souvent plusieurs facettes, ce qui rend le jeu un peu moins manichéen et plus intéressant. En plus des missions principales du jeu, Gravity Rush 2 est truffé de missions secondaires optionnelles. Il y a en a plus de 50. Elles sont souvent assez originales et légères, mais assez longues aussi. Il y en a de plusieurs styles. Il y a évidemment les quêtes Fedex qui envoient le joueur aller chercher et ramener un ou plusieurs objets. Mais il y a aussi les missions photos qui demande, par exemple, de photographier de jolies filles pour « sauver » un vieux malade. Ou il y a les missions d’infiltration en travaillant pour un journaliste pas très téméraire qui voudrait que vous fassiez des photos de transactions frauduleuses. Vous pouvez être gérant d’une baraque à frite et attirer les clients, livreur de journaux, etc. Il y a donc pleins d’activités diverses et variées pour ne pas rendre le jeu monotone. Il y a aussi les missions défis qui permettent de gagner de précieux cristaux ainsi que se mesurer face aux autres joueurs à travers le monde. Là encore, ce sont des missions d’adresses et de rapidité qui sont assez difficiles pour la plupart. En tout cas, pour remporter l’or, il faut s’accrocher. Mais ce n’est pas encore fini. Il y a aussi les mines qu’il faut exploiter pour récolter des cristaux, dans de grandes zones loin des villes. L’exploration est primordiale dans ce jeu. Il faut visiter chaque recoin de la map afin de trouver les cristaux. Et comme le jeu permet de se balader dans tous les sens, les cristaux sont n’importe où et il faut être attentif pour ne pas les rater. Même dans les villes les cristaux sont présents. Il y en a évidemment sur les toits, mais aussi sous les villes dans les structures volantes. Alors, la récolte est souvent longue, mais nécessaire pour améliorer les capacités de combats et de dextérités de Kat. Il y a aussi les chasses aux trésors. D’autres joueurs peuvent poster une photo énigmatique qui vous permet de trouver l’emplacement de son trésor. C’est rigolo et ça permet de récolter quelques cristaux. Les photos prises avec l’appareil photo peuvent être aussi envoyées et évaluées par les autres joueurs afin de récolter des points.

Le monde de Gravity Rush 2 est 2.5x plus vaste que le premier. Jirga Para Lhao, la carte principale du jeu est vraiment vaste et vivante. Elle est inspirée de l’Asie, mais aussi de l’Amérique latine avec ses couleurs et son atmosphère vibrante. L’interaction avec les PNJ (personnage non joueur) est faible, mais il est tout de même possible d’interagir avec eux via une série d’expression que Kat dispose comme saluer, applaudir, effrayer, etc. Les PNJ voulant parler à Kat auront une icône sur la tête. Artistiquement, les villes flottantes sont magnifiques avec chacune leurs atmosphères, leurs propres styles architecturaux, leurs ambiances et leurs types d’habitants. Chaque zone du jeu est interconnectée avec les autres. On découvre cela avec le temps avec surprise et joie qu’une ville peut en cacher une autre sous nos yeux sans le voir. C’est là qu’on voit à quel point le monde est vaste. Les villes ont été créées pour offrir un espace de jeu à la fois horizontal avec d’immense bâtiments, de grandes places et jardins et en même temps vertical avec de nombreux étages regorgeant de vies et de détails, c’est assez fou.

Niveau gameplay, le jeu reste assez similaire au premier pour les bases. Avec R1, On passe en mode gravitationnel en apesanteur. On choisit ensuite la direction dans laquelle on veut tomber et on represse R1 pour s’y diriger. Heureusement que R3 permet de redresser, plus ou moins, la caméra pour s’y retrouver. On ne ferait pas long si le jeu était en VR à mon avis. Pour les combats, souvent en l’air eux-aussi, Kat est affûtée de plusieurs types d’attaques. Le coup de pied gravitationnel est l’arme part excellence de Kat. Il suffit de « locker » l’ennemi en le visant et déclencher le coup de pied. Kat va foncer tel une karateka sur sa cible. Pratique et précis, il faut cependant ne pas être trop pressé d’enchaîner les coups à la suite sur différentes cibles, mais « prendre son temps » pour bien locker sa nouvelle cible. Les rebords sont aussi souvent gênants pour frapper et il vaut mieux changer d’angle d’attaque. Kat peut aussi prendre des objets, cailloux, pots de fleurs, caisses, pour les balancer sur les ennemis. Kat a aussi une attaque dévastatrice et automatique qui dure quelques secondes, mais il faut remplir la jauge de spéciale. Les combats sont parfois crispants. Il y a souvent beaucoup d’ennemis en l’air et au sol tout autour de soi. Il faut donc bien gérer l’espace et ne pas se laisser submerger. Les ennemis sont tous affublés d’un ou plusieurs points faibles sous la forme d’un globe rouge qu’il faut détruire. Les plus gros ennemis en ont plusieurs et certains dissimulés derrière une carapace qu’il est nécessaire de percer pour les atteindre, sans parler qui faut les trouver, car ils ne sont pas toujours au milieu du visage.

Grande nouveauté du 2, Kat peut être sous l’influence de la gravité lunaire ou jupitérienne. D’un simple swip vertical vers le haut sur le pavé tactile de la DS4, Kat passe en gravité lunaire. Devenant, du coup, légère comme une plume, Kat peut faire de super sauts. Parfait pour les débutants, l’attaque de base devient un trou de ver qui envoie directement Kat vers les ennemis pour les attaquer. Évidemment, les coups portés sont moins forts, mais permettent de toucher plusieurs cibles à la fois. Le lancer d’objet est troqué pour un vortex qui capture les ennemis. En gravité jupitérienne, les capacités de Kat deviennent plus lourdes, mais plus puissante aussi. Les déplacements sont lents, mais Kat peut déclencher des attaques violentes et destructrices. Depuis les airs, il est possible de frapper le sol à grande vitesse et dégommer les ennemis avoisinants d’un seul coup. Le lancer d’objet à distance récupère tout ce qui est dans le coin pour le projeter avec puissance sur sa cible. Il faut donc savoir juger la situation et privilégier une gravitation plutôt qu’une autre afin d’être plus efficace. Il y a aussi un système de talismans dans ce deuxième opus. Il est possible d’ajouter des talismans à Kat afin d’améliorer certaines propriétés de notre héroïne, comme diminuer les dégâts subis, prolonger la durée des pouvoirs, etc. On récolte souvent les talismans dans les missions secondaires ou durant l’exploitation des mines.

Le début de l’aventure est un peu lent et il fait office de tutoriel et de mise en place de l’histoire et des personnages. C’est sympa, mais un peu long. Kat et Syd sont toujours aussi attachants ainsi que Raven qui est toujours aussi sexy. De nouveaux venus font leur apparition avec plus ou moins d’impact. Lisa, la cheffe des mineurs, est une femme forte et indépendante qui est froide aux premiers abords, mais qui referme une grande générosité en faisant tout ce qu’elle peut pour nourrir sa communauté. Vogo, le premier méchant de l’aventure est, en fait, un grand guignol dont les événements le dépassent. Et puis, il y a Cecie, une  jeune fille un peu perdue qui est agaçante. Hyper fragile, toujours à la limite des larmes, elle fait que des bêtises et prend aucune initiative ou toujours de mauvaises décisions, on a parfois, souvent, envie de mettre des claques à ce personnage tellement il est mou. Mais Cecie cache peut-être aussi un terrible secret, car elle aussi son histoire est remplie de mystère. L’aventure devient beaucoup intéressante par la suite lorsqu’on récupère nos pouvoirs et qu’on les améliore un peu. Les missions deviennent plus intenses et le scénario se dévoile plus en critiquant la corruption, la lutte des classes ainsi que l’oppression du pouvoir sur les plus faibles tout en gardant à l’esprit que rien n’est jamais tout blanc ou tout noir.

Graphiquement, Gravity Rush 2 est magnifique, sans être renversant. Toujours avec des personnages en cel-shading, le jeu propose un univers assez singulier. La dimension des villes flottantes et des décors est impressionnante. Les environnements sont vraiment vastes, 2.5x la taille du premier, variés et détaillés de près. Là où ça pêche un peu, c’est la distance d’affichage qui est, pour le coup, très faible, sur PS4 normale en tout cas. Alors bon quand on regarde les bâtiments au loin et qu’ils sont beaucoup moins détaillés, c’est dommage, mais c’est normal, c’est comme ça dans tous les jeux et ça n’affecte que l’aspect visuel. Par contre que les cristaux, qui sont si importants et qui demandent beaucoup d’exploration pour les récolter, car ils sont cachés n’importe où, ne s’affichent que lorsqu’on est « près » d’eux, c’est hyper agaçant et ça fait perdre beaucoup de temps. Sinon, le jeu est rempli de vie avec beaucoup de PNJ, qui se répètent certes, mais donne ambiance particulière. Il y a plein de véhicules volants dont l’ombre s’affiche au sol. C’est très coloré par endroit et terne par d’autre pour toujours coller à l’atmosphère locale. Les objets lancés se fracassent en plusieurs petits morceaux. Il y a beaucoup plus de particules à l’écran et d’objets interactifs que dans le premier. La caméra est correcte en générale, bien qu’aux fraises de temps en temps. Par contre, elle est un peu proche du personnage parfois, surtout lorsque l’on transporte des objets qui gravitent autour de lui, ce qui obstrue un peu la vue.

Gravity Rush 2 est un excellent jeu pour bien commencer 2017. Très riche en contenu, le jeu propose une aventure complète avec une campagne longue et palpitante remplie de rebondissement. A cela s’ajoute une belle brochette de missions secondaires (50) diverses et variées qui permet de mieux connaître l’univers et les personnages et aussi d’améliorer les compétences de Kat. Il y a aussi tous les défis, les chasses aux trésors, les photos onlines pour apporter une dimension multijoueur au titre. Gravity Rush est un open world dans lequel on ne s’ennuie pas. L’univers et les personnages sont toujours aussi attachant et les petites histoires sont remplies d’humour et de situations cocasses qui font plaisir à voir. On ressent le côté japonais tout au long de l’aventure en mêlant brillamment le sérieux avec l’absurde. Ce deuxième volet de la série apporte vraiment son lot d’améliorations et d’innovation. Plus grand, plus, fort, plus riche qualifient assez bien ce jeu. Tout en restant très similaire au 1er, le 2 le bat dans tous les domaines. Donc ceux qui n’ont pas fait le premier, déjà faites-le sur PS Vita ou sur PS4 en version remastered car il vaut la peine, mais vous pouvez faire le 2 sans problème, un joli récapitulatif, très bien fait, est en introduction. Personnellement, j’avais eu un peu de peine à refaire le 1er en version remastered après l’avoir fait à 100% sur PS Vita. J’avais un peu peur que ce soit le cas avec le 2. Ce n’a pas été le cas. Gravity Rush 2 est frais et c’est un plaisir de le parcourir et on a qu’une envie, c’est de le finir à 100%. Ceux qui ont déjà fait le 1 connaissent donc déjà le style du jeu et ne seront pas dépaysés. Ceux qui ont aimé, adoreront le 2, car il apporte assez de nouveauté pour redonner de l’intérêt à la série avec les nouveaux environnements vertigineux, la nouvelle histoire, le niveau de détail que l’on peut avoir sur PS4, les ajouts et les améliorations, on a vraiment droit à une version 2.0.

Les plus :

  • Une nouvelle aventure palpitante
  • Du contenu riche et varié
  • Artistiquement grandiose
  • Très japonais dans l’âme
  • Des nouveautés rafraichissantes
  • Souvent drôle et absurde

Les moins :

  • La distance d’affichage médiocre et pénalisante
  • Caméra trop proche parfois
  • Manque d’indications précises dans certaines missions

Editeur: SIE (Sony Interactive Entertainment)
Developpeur: Japan Studio (SIE)
Date de sortie: 18.01.2017
Plateforme: PS4 et PS4 pro en exclusivité

Genre: Action Aventure

Gravity Rush 2
4.5Note Finale

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